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Une aventure d’externe à Jeanne d’Arc

dimanche 28 décembre 2008, par Tatou

Les externes

De tout temps à Jeanne d’Arc, les externes représentaient la majorité des troupes. Ce statut n’était pas une simple vue de l’esprit et plusieurs responsabilités pesaient sur les épaules de l’externe, fonction de la distance qui séparait son domicile du collège, de son cadre de vie à la maison, de ses activités au quartier et du travail domestique à sa charge. Entre toutes ces préoccupations, il fallait trouver un équilibre pour assurer le travail scolaire, mais aussi tout simplement pour arriver à l’heure au collège.

La distance Certains vivaient à plus de 5 Km du collège et il fallait faire le trajet 4 fois par jour. Le trajet retour du collège à la maison ne posait pas de problème particulier et pouvait même représenter un moment de distraction et de liberté fort agréable. Par contre, le trajet pour aller au collège se faisait à pas de charge , en particulier entre 13 heures et 14 heures. On arrivait à la maison vers 12 heures 45, et il fallait trouver de quoi se nourrir avant de reprendre la route pour le collège. Les parents occupés dans les plantations ne prévoyaient pas le repas de midi et on devait se débrouiller. Bien souvent, la solution la plus simple était de mouiller le tapioca avec ou sans sucre si on en avait. L’autre solution était de se saisir du maïs séché au grenier, de l’égrainer, d’allumer le feu et de le faire griller dans un "frypan" sans arachide ou avec si c’était un jour heureux. Ce faisant, l’heure passait et on n’avait plus le temps de déguster le repas sans prendre le risque d’être en retard.

Le maïs grillé La solution était alors de mettre le maïs grillé dans la poche, en sautant sur un pied parce que ça brûlait. Nantis des poches pleines de maïs, on reprenait le chemin du collège à pas de course, sans pouvoir toujours prendre son repas. Enfin on arrivait à l’heure en classe, le ventre vide, le repas en poche. Pour le déguster, il y n’y avait qu’une possibilité , le faire pendant les cours , d’autant plus que le ventre tenaillait et réclamait justice. Dès lors, peu importait le matière étudiée dans l’heure. Pendant que le professeur débitait son cours à l’avant de la classe, une main furtive se glissait dans la poche en s’abritant derrière le camarade d’en face, pour envoyer dans la bouche une poignée de maïs. Là commençait la plus grande difficulté : pouvoir broyer le maïs discrètement sans le faire craquer, puis l’avaler avec le plus de salive possible pour éviter la sensation de soif qui finissait par arriver. Mais, broyer le maïs grillé sans le faire craquer était mission impossible et le voisin d’à côté finissait par découvrir la supercherie. En général, il ne demandait pas mieux que de participer au festin. Du coup, deux bouches broyant du maïs grillé sans craquement relevait du miracle. Finalement, le professeur surprenait la distraction et essayait de comprendre le problème. Bien entendu, on se précipitait pour dire "monsieur, il n’ y a rien, on est attentif". Incrédule, il s’approchait du couple à problème et à la distance d’un mètre, la forte odeur du maïs finissait la trahison. Il fallait maintenant se débrouiller pour éviter la fouille, au risque d’exposer le reste du repas caché dans la poche. Toujours est-il que ce repas était terminé, rassasié ou pas. Au mieux, le professeur était indulgent et nous reprenions le cours, au pire, on atterrissait à la permanence ou dans le bureau de soeur Jean Jo si c’était une récidive. Un repas préparé à l’arraché, une poche en guise de table à manger et une dégustation la plus discrète possible, j’ai voulu partager avec vous ce petit souvenir de 6e/5e qui autrefois était une préoccupation majeure pour un élève externe.

2 Messages de forum

  • slt tatou,c’est avec un plaisir et d’un fou rire que je te lis, des souvenir agréable

    EN REPONSE à UNE AVENTURE D’INTERNE à Jeanne d’Arc

    A sortie des cours vers 12h10, les internes se dirigeaient directement au refectoire, les unes tenant leur catable à la les autres, un sac à l’épaule, chacune retrouvait sa place dans les rangs ,derière l’ainée choisit dès le début de la rentée( chaque rang comprenait d’une fille de la classe de termnale, à la classe de 6è ) 2 ou 3 soeurs, ns encadraient et on devait entrer ds la salle à la queue leu leu et en silence, évidemment il y avait tjrs 1,2 voir 3,4 filles qui étaient entrain de chuchuter et dès que la soeur se penchait pour savoir qui fait du bruit, les filles se tenaient droite soit elles regardaient le sol soit elles avaient le regard fixe, bref ! on rentrait en salle après une courte prière on se mettait à table : si le repas était appetissant tt était normal mais si c’était le contraire ; on débarassait vite notre vaisselle pour se retrouver au préau de l’internat afin de soulager notre estomac qui était vide, celles qui avaient du tapioca le mettaient ds une assiette creuse avec de l’eau et souvent à peine débarassé de la prémière eau, avec qques morceaux de sucre,qques grains de cachuettes si on a, débout avec nos cuillères (3 ou 4 filles) et nous voilà entrain de déguster et d’apprécier le repas avec les..hummm...hummm...c’est bon ! d’autres à côtes dégustaient le baton de manioc avec la pate d’arachide, ou le baton de manioc avec de l’avocat, on a pas le temps de digérer que l’heure est venue de retourner aux cours, mais comme le repas a été mangé vite fait, pdt le cours, soit tu te tiens penché en avant sur la table,une main soutenant ta tête , soit c’est ton ventre que tu soutiens tt en écrivant et parfois tu somnoles,et le professeur s’il constate ton attitude, au moment qu’il se dirige vers toi, ta voisin ou ta voisine te donne un petit coup de pied sous la table pour t’avertir et en sursautant tu te redresses et tu deviens très attentif, heureusement la récrée n’était pas loin

    Quels souvenirs ! Suzy Darceaux

    • Bonjour Suzy, Tu as sûrement bien ri en lisant cet article sur"Une aventure d’externe à Jeanne d’Arc". C’était un des buts de son écriture et nous nous réjouissons de ce petit moment de distraction que tu as eu. En plus, tu as pris le temps de nous décrire comment cela se passait à l’internat pendant les repas. Merci pour ce complément. Toutefois, j’ai quelques questions à te poser : que faisiez-vous lors que la nourriture servie n’était pas bonne et que vous n’aviez pas de tapioca dans votre reserve ? Pouviez-vous partager le plat de tapioca d’une camarade ? Preniez-vous la précaution d’être toujours fourni en tapioca par les envoies des parents ? Aviez-vous toujours un peu d’argent pour acheter le beignet haricot vendu à proximité ? E. Tatou

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